[Renaissance Kingdoms] Village de Vyu en Sallaz
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

[Renaissance Kingdoms] Village de Vyu en Sallaz

{:-:} Forum de Role-Play ·ï¡÷¡ï· Céans le village et la demeure des Marcossey, famille historique du village de Vyu en Sallaz, sur les terres du Faucigny, Duché de Savoie. À toi, nouvel arrivant : pour accéder au château, passe les Portes du village !
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion

 

 Vendredi 12 février 1458

Aller en bas 
AuteurMessage
Ellisal de Marcossey
Admin
Ellisal de Marcossey


Messages : 904

Feuille de personnage
Localiation actuelle: Fribourg - Confédération Helvétique
Statut: Etudiant - Médecine
Age: 28 ans

Vendredi 12 février 1458 Empty
MessageSujet: Vendredi 12 février 1458   Vendredi 12 février 1458 Icon_minitimeSam 13 Fév 2010 - 0:56

Citation :
Genève : légitimité « démocratique » contre légitimité historique


Montauban (AAP) - Pour les lecteurs fidèles de l'AAP, il n'est pas besoin de revenir sur les évènements récents qui ont impliqué Genève, traditionnellement au centre tant historique que géographique de l'Aristotélité. Pour les autres, nous les invitons à consulter les récents articles qui ont relaté ces faits, disponibles aux archives de l'agence, où tout un chacun est reçu chaleureusement.

Résumons tout de même ces faits en quelques mots : les troupes genevoises sont parties en Béarn obtenir le bannissement de Yohann65 que la justice helvète poursuivait assidûment et qui avait trouvé refuge en ces accueillantes terres pyrénéennes. Le long conflit qui a suivi est connu. Pendant que les forces croisées assiégeaient Genève, il a émergé dans cette ville une nouvelle tendance politique qui a su profiter de la nouvelle conjoncture et bénéficier des opportunités créées par l'absence de nombreux réformés partis combattre au loin, parmi lesquels figurent beaucoup de responsables et dignitaires qui avaient donné à Genève sa forte identité.

Des démissions ont suivi et des conflits internes en masse, qui ont permis au neo-Genevois et ex Comtois Geoffroy de Villers, ouvertement acquis à la cause romaine, de prendre la tête de l'avoyerie. La politique de Genève a alors changé du tout au tout, et cette inflexion a été matérialisée notamment par le décret anti-Lion de Juda que l'on a déjà traité, et bientôt par le reniement des troupes genevoises en Béarn dans leur ensemble.

Celles-ci se sont déclarées alors légitimes pour constituer par un gouvernement de substitution, qui subsisterait tant que le conseil à leurs yeux usurpateur dirigé par de Villers serait maintenu, considérant qu'il était inféodé à des intérêts extérieurs à Genève, contraires à la ligne politique et religieuse maintenue jusque là par icelle. Ainsi, les combattants de Genève en exil ont élu un conseil de la République Provisoire.

Genève se retrouve donc avec deux gouvernements menés d'une part par le néo-Genevois Geoffroy de Villers et d'autre part par l'Helvète de très longue date et combattante en Béarn Tatoumi, élue avoyère du conseil de la République Provisoire, chez qui la réputation dans le milieu de la Soule laisse présager d'une grande combativité. C'est une lutte âpre qui s'engage sur le terrain de la légitimité entre les deux conseils, dans lequel il va sans doute falloir faire preuve d'esprit d'équipe et d'une grande endurance. Gageons que de toute part, le « fair-play » à l'angloise sera de rigueur.

Mais les couteaux sont déjà tirés et les invectives vont bon train : d'une part on en appelle à la légitimité démocratique et à la souveraineté des urnes, et d'autre part on dénonce l'usurpation et la soumission aux intérêts romains. Ce sont donc deux visions de l'histoire et de la politique qui s'affrontent. Le gouvernement issu des urnes, fut-ce dans des conditions d'exception où une grande partie des électeurs était absente, affronte la légitimité historique. Vivons-nous un tournant majeur dans la constitution de nos sociétés, après lequel la « démocratie », concept mis en avant par l'esprit inventif de de Villers tendrait à remplacer l'histoire, invoquée par le conseil de la République Provisoire ?

La partie est engagée : les membres de la RPG (on pardonnera l'acronyme, une fois n'étant pas coutume) ne tarissent pas de menaces alors qu'ils sont en route, revenant victorieux du Béarn après avoir obtenu du Conseil béarnais le bannissement de Yohann65, pendant que tous ses membres sont l'objet de procès instruits par Vanitas, procureur du conseil issu du siège de décembre 1457. Dans quel camp est la soule ?

Sources :

http://mairiegenevoise.forumactif.info/accueil-de-la-mairie-f62/rp-le-gouvernement-de-la-republique-de-geneve-en-exil-t1930.htm

http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=396067&sid=RChqmL5oW0inWZZg0262rvvcG

http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=300624#300624


Dernière édition par Ellisal de Marcossey le Jeu 18 Fév 2010 - 20:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ellisal de Marcossey
Admin
Ellisal de Marcossey


Messages : 904

Feuille de personnage
Localiation actuelle: Fribourg - Confédération Helvétique
Statut: Etudiant - Médecine
Age: 28 ans

Vendredi 12 février 1458 Empty
MessageSujet: Fin de mandat pour le duc Grand Sage   Vendredi 12 février 1458 Icon_minitimeSam 13 Fév 2010 - 0:57

Citation :
Fin de mandat pour le duc Grand Sage


Rennes (AAP) - Le mandature actuelle s'achevant au conseil ducal, nous avons pris contact avec le duc qui va laisser sa place, pour faire un point global sur son bilan. Rappelons que ces deux mois ont été riche en évènements, que ce soit au niveau diplomatique, économique ou simplement politique. De l'agitation, des grands projets, dont nous allons faire la rétrospective avec Grand Sage, duc de Bretagne pour très peu de temps encore.

Voici l'objet de cet entretien réalisé par courrier.


AAP -Est-ce que cette première expérience à la tête du duché a été enrichissante ? Avez vous appris des choses ? En ressortez vous, comme c'est souvent le cas, fatigué et démotivé ?


Fatigué oui c'est certain... mes nuits sont courtes depuis le début du mandat! Deux mois c'est à la fois court mais également très long vous savez. Pour autant je n'en ressors pas démotivé le moins du monde. Déçu de n'avoir pas pu tout réaliser, désabusé de certaines choses mais... Même si la tâche peut paraitre quelque fois compliquée et les objectifs difficiles à atteindre ou à réaliser, la motivation, elle, est intacte. Servir son pays est une noble tâche, souvent ingrate mais qui peut s'avérer également gratifiante et très enrichissante. Lorsqu'on s'engage en politique avec la volonté de se mettre au service de l'intérêt génénal et du bien commun, il faut savoir apprécier les bons moments et surtout être capable de supporter les mauvais. C'est un engagement lourd de conséquence que l'on ne doit pas prendre à la légère.

J'ai par ailleurs appris beaucoup de choses au cours de ce mandat, que ce soit à propos d'économie, de défense ou de diplomatie. C'est une expérience on ne peut plus intéressante. Epuisante mais enrichissante!



AAP -Vous vous êtes fait élire en ayant pour priorité la construction des ports en maintenant une maîtrise du duché sur ceux ci. Avez vous réussi à atteindre vos objectifs ? Avez vous eu des tensions avec les maires et les clans ?


C'était en effet un des axes majeure de notre campagne. De par sa géographie, la Bretagne ne pouvait pas manquer ce grand rendez-vous de l'Histoire et nous nous devions de rattraper le retard pris lors du mandat précédent. Le résultat est là. Les ports de Vannes et Tréguier sont achevés. La transformation de celui de Vannes en chantier naval est en cours et Tréguier suivra ensuite. Dans le même temps nous avons entamé la construction du port de Saint Pol de léon et nous venons de conclure un contrat pour faire de même à Saint-Brieuc. Au total, ce sont donc 4 ports qui sont construits ou en cours de construction.S'agissant des contrats passés pour ces grands chantieers, nous n'avons pas rencontré de difficultés, contrairement à ce que je pensais au départ. J'avais posé un certain nombre de conditions qui ont été respectées. Ainsi, le Duché possède une priorité pour l'amarrage des bateaux dans chaque port. De même, les mairies des villes portuaires concernées sont parties prenantes au contrat. Enfin, le conseil garde un droit de regard sur la nomination du chef de port.

Ce recours au partenariat entre le public et le privé est donc une réussite et assure ainsi à chacune des parties concernées des avantages qui satisfont finalement tout le monde. Il permet aujourd'hui à la Bretagne de se placer inconstestablement à la pointe du développement portuaire des royaumes.



AAP -Le gros évènement marquant de votre mandat aura été la démission de tous les membres de la liste adverse à la votre du gouvernement. Pensez vous que vous auriez pu éviter cette crise ou était elle inéluctable ? Est-ce que le conseil est parvenu à travailler normalement après ça ?


Je ne sais pas si c'était inéluctable ou pas. Et n'ayant pas la possibilité de revenir en arrière pour tenter autre chose et voir si le résultat diffère, nous ne le saurons jamais. Mais cela restera tout de même une déception personnelle par rapport aux attentes que j'avais. Vous savez... j'ai proposé cet accord de gouvernement dans l'espoir qu'il permettrait au conseil de travailler sereinement pendant toute la durée du mandat. Force est de constater que cela n'a pas été suffisant. Maintenant, sans raviver de polémique inutile, il y a certains comportements que l'on ne pas peut laisser passer sans réagir. Je regrette seulement que cela se termine ensuite par une démission collective qui ne sert pas le Duché et ne grandit pas les responsables. Mais chacun ses choix, je n'ai pas à les discuter.

Le fonctionnement du Conseil n'en a pas été affecté outre mesure et au moins avons nous retrouvé une ambiance de travail sereine et cordiale. Nous avons tout de même dû finir le mandat sans juge, puisqu'Azilliz a accepté au pied levé d'abandonner à regret le Tribunal pour assurer le poste de Commissaire Au Commerce, ce dont je lui sait gré. Il en résulte un léger retard dans le traitement des dossiers mais qui sera rapidement comblé dans les jours qui viennent.



AAP -L'une des actions majeures de votre gouvernement fut la réforme économique lancée par Leyah. Pouvez vous nous résumer le contenu de cette réforme, nous dire si elle a porté ses fruits et si vous l'avez maintenu après le départ de Leyah ?


Plusieurs mesures ont été prises dans le cadre de cette réforme. L'objectif majeur étant de palier la pénurie de blé que nous connaissions. Pénurie d'autant plus handicapante que le blé est un des biens, si ce n'est le bien breton le plus exporté. Mesure phare de la réforme, l'abandon de l'élevage bovin afin d'économiser le blé nécessaire à leur création. En supprimant les vaches, nous avons de facto supprimé le lait afin de favoriser et d'exploiter au maximum les ressources de nos villes côtières pour fournir l'ensemble de la Bretagne en poissons. De même, devant le nombre important de potagers considérés par les économistes comme peu rentables, les légumes ont été interdits à la vente de manière à favoriser l'exploitation de nos vergers. Dans le même temps une campagne de sensibilisation a été menée avec l'aide précieuse de nos maires pour inciter au changement de culture en faveur du blé, le duché fournissant même le premier sac de blé nécessaire aux semailles, couvrant ainsi une partie des frais liés au changement de culture. Grâce à ces mesures, nous avons d'ors et déjà pu accroitre nos stocks de blé et ainsi utiliser celui-ci comme monnaie d'échange importante à l'exportation.

Nous comptons donc poursuivre dans cette voie bien entendu, même si la question bovine sera éventuellement posée dans la mesure où la production de blé le permet.

Je tiens en même temps, puisque nous parlons économie, à saluer le travail qui a été effectué par Leyah et son équipe dans ce domaine. Contrairement à ce que pensent certaines personnes, les incidents survenus au conseil ne m'empêchent pas de reconnaitre à sa juste valeur le travail fourni par l'opposition ducale et rendre à César ce qui appartient à César comme on dit.



AAP -Sous votre mandat, la Bretagne a eu l'occasion d'agir au niveau diplomatique de manière importante. D'abord en permettant l'intégration de la Guyenne à l'Alliance du Ponant, ensuite en prenant ouvertement parti aux côtés de la Provence dans sa guerre contre la France, enfin en réagissant à l'incident de le pierre gasconne. Quel est votre avis sur chacun de ces trois évènements ?


Nous sommes heureux de pouvoir accueuillir la Guyenne au sein de l'Alliance. Le Ponant est une réalisation fantastique au service de la paix et de la stabilité de la région. Les Guyennois ont bien compris l'intérêt que cela peut représenter pour eux et je me réjouis de leur décision de nous rejoindre. Grâce à cette alliance historique, qui dépasse de bien loin les traités classiques, nous sommes en mesure de travailler en commun, tous ensemble, dans des domaines aussi variés que le commerce, la justice, la sécurité, la diplomatie etc... Vous permettrez que j'en profite au passage pour saluer l'immense travail accompli par notre Grand Duc en faveur de la création de cette Alliance dont il est un des grands artisans.

S'agissant de la Provence, nous avons ouvertement et sans hésiter condamné l'attaque sournoise de la France. La Bretagne est mieux placée que quiquonque pour savoir ce que c'est que de combattre pour défendre sa liberté. Nous sommes passés par là et nous ne pouvions pas ne pas soutenir la Provence dans sa résistance contre l'opression inique dont elle est victime.

Enfin, je tiens à dire que je regrette sincèrement l'incident avec la Gascogne et les conséquences qui s'en sont suivies. Le ton est monté trop vite entre nous et nous nous avons perdu de vue l'essentiel: se parler. Je suis toutefois heureux puisque par le biais et sous l'impulsion de la nouvelle équipe économique du Conseil, nous avons réussi à renouer un dialogue constructif avec eux qui débouchera très vite je l'espère sur un accord concret afin de régler cette affaire sereinement.



AAP -Pour finir vous serez encore là au prochain conseil, en tant que juge. Que pensez vous du fait de n'avoir aucun concurrent en lice pour cette élection ? Y voyez vous plutôt un gage de stabilité pour le prochain conseil, ou un malaise dans la vie politique bretonne ? Quelles actions comptez vous mettre en oeuvre pour ces deux prochains mois ?


Il y a toujours eu plus ou moins un malaise dans la vie politique bretonne, celui-ci est surtout dû à notre sens au fait que la classe politique se renouvelle peu, ou en tout cas pas assez, et que la grande majorité des bretons se contentent de voter tous les mois pour leur maire et les deux mois pour leur conseil sans s'intéresser d'avantage aux changements qui en résultent sur la vie quotidienne des bretons.

Ce ne sera pas non plus la première fois que nous nous trouvons en présence d'une liste unique pour les élections. Hasard du calendrier sans doute, c'est déjà à la même époque il y a un an, que la liste BN menée par Nilas, actuel Duc du Trégor, s'est retrouvée seule en course. C'est une situation assez particulière je dois dire. Elle peut sembler commode ou avantageuse au premier abord mais c'est plus compliqué que cela. Dans une telle situation, nous avons d'ailleurs pleinement conscience que les attentes des bretons à notre égard n'en seront que plus grandes.

Mais je gage que l'équipe que nous formons tous ensemble saura relever les défis qui l'attendent. Défis nombreux au regard des changements qui s'annoncent, comme l'ouverture effective des routes maritimes ou encore l'arrivée de l'encombrement, et des complications que cela implique dans la gestion du commerce et de la sécurité notamment. Mais notre future Duchesse, riche de sa grande expérience et de sa polyvalence avérée pour avoir été tour à tour Commissaire au Commerce, Prévôt des maréchaux ou encore juge, saura j'en suis certain, parfaitement diriger le Conseil et le mener dans la bonne direction. Avec l'avantage indéniable et rare, de pouvoir travailler dans la continuité de ce qui a été amorcé au cours de mon mandat.

Nous remercions le duc Grand Sage d'avoir bien voulu répondre à nos questions.

Le Kozh


Dernière édition par Ellisal de Marcossey le Jeu 18 Fév 2010 - 20:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ellisal de Marcossey
Admin
Ellisal de Marcossey


Messages : 904

Feuille de personnage
Localiation actuelle: Fribourg - Confédération Helvétique
Statut: Etudiant - Médecine
Age: 28 ans

Vendredi 12 février 1458 Empty
MessageSujet: Entrevue avec la Provence loyaliste.   Vendredi 12 février 1458 Icon_minitimeSam 13 Fév 2010 - 0:57

Citation :
Entrevue avec la Provence loyaliste.


AIX EN PROVENCE (AAP) - Alors que la Provence se déchire dans une guerre où les deux camps semblent incapables de prendre l'avantage pour l'instant, les initiatives se multiplient et il devient difficile de s'y retrouver dans ce conflit qui s'installe sur la longueur.

Jusqu'à présent deux forces étaient en présence, les troupes du marquisat et celles de la France, mais elles ont été rejointes par une troisième force qui, plus discrète dans la presse, n'en demeure pas moins efficace. En effet, pendant que les deux belligérants principaux réglaient leur querelle à coup d'armée, ce nouveau protagoniste sur la scène provençale reprenait le château d'Aix et dévoilait petit à petit ses membres. Méconnu de part et d'autre et du grand public, nous avons voulu en savoir plus et avons donc rencontré Samuel Alexandre de Trévière dict Dahut qui fut mis au pouvoir par la révolte et Flore de Lendelin, active partisane du mouvement.


AAP : Tout d'abord bonjour à vous et merci de nous recevoir alors que vous devez avoir fort à faire. Pourriez-vous vous présenter ? Traîtres pour certains et brigands aux yeux d'autres, votre groupe apparaît assez hétéroclite par l'origine et le rang social de ses membres. Comment vous-même vous définissez-vous ?

Samuel : Les loyalistes sont avant tout soudés par une idée : celle qu'une Provence riche doit avoir une structure stable. Cela passe par accepter la place de la Provence dans la hiérarchie des Royaumes. Les liens se sont resserrés avec le temps sous une pression tyrannique. Les différentes classes sociales représentées sont aussi un symbole de la diversité que nous espérons. Le droit d'expression est important et se doit de provenir de tous les niveaux sociaux pour pouvoir gouverner pour tous. Nous ne sommes pas brigands, nous n'avons rien volé sauf le siège confortable d'une marquise et d'une comtesse dépassées par les événements.

Flore : Nous sommes la dissidence provençale, agissant en secret depuis des mois pour faire chuter le marquisat illégitime et rendre la Provence vraiment libre. Notre intention est de rendre à notre comté la place qu'il mérite dans l'Empire. Sa position de rebut des Royaumes du Sud ne nous convient pas. J'ai entendu l'empire nous qualifier de Provençaux loyalistes. Ce terme nous représente bien aussi. Notre groupe réunit des Provençaux principalement, et des amis de la famille, Français, nous ont rejoints. Depuis leur arrivée, ils sont devenus des amis et face à l'épreuve que nous vivons, des excellents soutiens. Ils n'ont rien à voir avec les forces françaises présentes sur le sol de Provence.


AAP : Pourquoi en être arrivé à prendre le pouvoir plutôt que de passer par les urnes? Cette prise de pouvoir était elle d'ailleurs calculée ou était-elle le fruit d'une opportunité?

Samuel : Lorsque les armées françaises ont commencé à marcher sur la Provence, nous avons tout de suite communiqué avec eux pour en savoir plus sur leurs intentions. Nous sommes tombés d'accord sur nombre de points et fidèles à leur parole nous avons travaillé pour que la Provence revienne à des Provençaux. Nous pouvons vraiment affirmer qu'ils font ce qu'ils avancent. Alors dans les méandres d'un conflit plutôt obscur nous avons patienté pour trouver l'opportunité. Mais c'était tout réfléchi.

Flore : Nombreux partis d'opposition au marquisat se sont succédés en Provence. J'en veux pour preuve le fait qu'en été dernier, lorsque le parti Liberté Provençale de Samuel a récolté un franc succès, l'opposition s'est liguée pour lui soustraire le poste de comte: la peur du changement. Il avait eu le tort d'être honnête et cela n'a pas plu. Au début, je me demandais en quoi ce comté était libre, si c'était toujours les mêmes au pouvoir, malgré la décision des urnes. J'ai alors assisté aux élections pour désigner le successeur du marquis sortant: une mascarade, une manipulation bien orchestrée. J'ai ensuite pris le relai de Samuel en politique, dans une formation plus consensuelle. Il m'est très vite apparu que toute nouveauté était proscrite. J'ai compris que hausser le ton était inutile et qu'il fallait se soumettre. Cela étant exclu, la solution était d'agir radicalement. A cette époque, notre choix était la mise en œuvre du plan de retour à l'empire.
Lorsque les armées françaises ont été signalées, nous avions donc déjà pris la décision d'agir de concert avec les nobles provençaux impériaux dont l'aura était une garantie pour l'avenir de la Provence. Une éventuelle prise du château n'était pas écartée. L'intervention des Français a accéléré les choses, c'est certain, et a ajouté une touche d'imprévu à notre plan. Ce n'était pas pour nous déplaire.


AAP : Un des points qui fait le plus parler, est la mise en place à la tête de la province, d'un Français. Comment dire alors que vous êtes pour un retour à l'empire? Pourquoi ne pas avoir placé un sujet fidèle à l'empereur? Et cela présage-t-il d'une occupation de la capitale et plus généralement de la province par des armées françaises?

Samuel : Flore et moi même somme à la tête des loyalistes. Le comte actuel est un de mes fidèles sujets et je dirai même ami. De sa naissance cet homme est français, mais a voyagé avec sa douce jusqu'à Vitrolles. Il est un commerçant brillant. Il nous permettait, à Flore et moi, de ne pas être en première ligne et de pouvoir gérer le travail diplomatique, entre autres. Les gens ne doivent pas oublier que le lieu de résidence n'est pas si important que la bannière pour laquelle l'on donne son temps, sa force voire sa vie.

Flore : Oui, je comprends ces interrogations. L'explication, Samuel vous l'a donnée. Le poste de comte est le plus exposé aux critiques virulentes et aux attentats. Messire Patrice14 s'est proposé à cette place pour épargner mon cousin, délégué à la sécurité. Si vous regardez le conseil, dix conseillers sont provençaux, soit une très large majorité. Cette critique est en fait un moyen que la propagande des félons utilise pour nous déstabiliser et discréditer les Français. Cela ne nous touche pas et l'avenir prouvera encore une fois leurs mensonges. Je le répète : les troupes du Royaume de France se battent vaillamment avec nous et sont nos alliées. Toutefois, elles ne sont pas nos commanditaires.


AAP : Que voyez-vous de plus intéressant dans le fait de rejoindre l'Empire? Certains Provençaux n'ayant pas connu l'empire attendent en effet de savoir ce qui différencierait le marquisat de l'empire.

Samuel : Je me suis souvent exprimé là-dessus. Je vais tenter de faire au plus vite. Le marquisat est une structure étatique extrêmement fermée. Si vous êtes ami de la famille qui la compose alors vous ferez carrière. Si vous finissez un jour en désaccord… Vous trouverez la porte au plus vite. Caché derrière un idéal d'indépendance bafoué et rabâché en permanence, le marquisat ne gère pas la vie du peuple, l'économie, ni rien de ce que peut gérer un conseil comtal. Jusque là, le marquisat est une réplique de l'Empire visant à donner des titres à un petit noyau de personnes. Voici une preuve de sa tendance impérialiste: il tente de s'agrandir vers Gênes. Un retour à l'Empire offrira une stabilité et la paix. A tous les Provençaux travailleurs, des carrières jusqu'à l'échelle de impériale seront disponibles. La présence de la France à nos frontières fera de la Provence un lieu de commerce et de prospérité… La noblesse ne sera plus divisée et trouvera aussi plus de profondeur dans son évolution.
Ce sera la fin de la paranoïa pour défendre de l'illégitime. Moins de brigands sur nos terres, plus d'alliés et surtout plus de perspective dans le progrès et la croissance de notre terre qui… qui que soit le souverain… sera toujours la Provence de lavande, mer et montagne et d'un peuple fier et distinct. Et je vous assure du nombre de projets à venir qui devrait réjouir chacune des classes sociales.

Flore : Un déverrouillage complet des relations commerciales et diplomatiques. Le peuple ne sait pas que les traités ne sont jamais signés avec le marquisat, reconnu nulle part dans le SRING ou le Royaume de France. Le peuple ne sait pas que le commerce avec la Provence se fait au compte-gouttes, dans le secret, est susceptible d'être annulé à tout moment si les personnes ne s'entendent plus. Le peuple ne sait pas que l'ancien régime a ruiné la Provence et que des contrats d'échange solides sont indispensables. Le peuple ne sait pas que la Provence est considérée comme félonne dans l'Empire et dans le Royaume de France, ce qui maintient une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Ces menaces ont été récemment mises en œuvre et que notre conseil loyaliste tente de freiner pour éviter une guerre de longue durée.


AAP : Après quelques jours à la tête du comté vous avez eu le temps de faire le point. Quel a été l'état de la Provence que vous avez trouvé à votre arrivée?

Samuel : HMM catastrophique… Les caisses étaient vides. Pillées. La Provence a été pillée. L'on trouve aussi les écrits du conseil précédent. 90% de cela ne sont que de la suspicion, de l'organisation militaire. Le conseil comtal depuis 8 mois n'était plus tourné vers le peuple, mais ressemblait à des services secrets. Cette chose est très bien, mais en arrivant nous n'avons plus trouvé de bêtes, plus de céréales. Nous constatons que les perdants préfèrent ne rien laisser derrière eux, pour appuyer leurs fiertés, quoiqu'il en coûte à ceux qui sont neutres et veulent manger. Forme d'égocentrisme qui coûte très cher à tout le monde

Flore : Catastrophique. Les bilans d'avant le conflit n'étaient déjà pas rassurants mais nous avons constaté que des conseillers pro-marquisat s'étaient emparés des faibles richesses du comté. Denrées, écus, ils ont tout pillé : la caisse contenait 3500 écus à notre arrivée. Sur une semaine, nous avons pu la remonter malgré ces circonstances difficiles. Les coupables sont connus et seront poursuivis.


AAP : Avec un tel bilan de départ, que faites vous pour redressez la Provence? Pouvez-vous seulement faire quoi que ce soit dans la situation actuelle d'ailleurs, et être un véritable conseil?

Samuel : Nous avons écrit au maire, nous avons réclamé un minimum pour faire tourner l'économie. Mais comme je le disais bien trop égoïste sont les riches du marquisat. Donc nous faisons tout le possible pour remonter la situation. Nous ne sommes pas là pour réclamer des titres ou une position. Nous voulons vraiment arrêter ce conflit, un retour a l'empire et une économie qui repart, d'autres conseils suivront. Nous donnons tout ce que nous avons pour la gestion de la Provence qui saigne.

Flore : Notre action est limitée compte tenu de l'embargo mis en place par les félons. Nous agissons pour le mieux dans ces conditions difficiles. Je peux déjà vous annoncer que nous assurons une transition, bien que plusieurs d'entre nous seront impliqués activement dans la mise en place du nouveau régime. Le travail s'étalera sur des mois. Nous avons de quoi tenir la longueur, même en cas de reprise du château par les traîtres. La priorité est néanmoins la stabilité, non encore acquise à ce jour.


AAP : Il semble que vous ayez des problèmes avec nombre de municipalités. Ce conflit avec les maires et leur refus de vous reconnaître n'est-il pas dangereux pour la population? Ne vous sentez-vous pas un peu responsable des dysfonctionnements du comté qui en découlent?

Samuel : Vous savez. Nous avons pris un conseil qui était déjà vide car ils ne s'attendaient pas à nous voir. Ce conseil ne pensait qu'à sa défense. La population était déjà bien lésée. Mais ce sont des Provençaux qui ont pris ce conseil. Sans notre intervention, les alliés français auraient fait la même chose. Nous sommes d'ici et connaissons la population. Nous espérons avec le temps que les esprits retrouveront la sagesse et laisseront partir le marquisat pour que la Provence arrête de rêver mais construise.

Flore : L'embargo a été décidé par les félons. Depuis le début, nous demandons une collaboration des mairies pour assurer le minimum à la population. Nous comprenons qu'ils ne nous aideront pas mais là … ils accélèrent la faillite du comté, sans se soucier des difficultés des paysans et artisans provençaux. Je ne comprends pas pourquoi les maires acceptent cela. Les félons sacrifient physiquement et économiquement la Provence pour garder une parcelle de leur pouvoir illégitime. J'espère que les maires vont penser à leurs administrés pris en otages injustement.


Les loyalistes impériaux n'ont guère pu tenir plus de deux semaines et le château est aujourd'hui de nouveau aux mains de partisans du marquisat dont les armées ont défait les Français. Si certains chantent déjà à la victoire de la Provence libre et indépendante, les Français n'en demeurent pas moins actifs. Malgré une défaite retentissante, ils ne semblent pas encore s'avouer vaincus puisqu'une de leur armée demeure et qu'ils ont récemment pris la mairie de Brignoles où, faute de pouvoir les en déloger, les autorités du marquisat les combattent à coup de procès. De leur coté, les loyalistes impériaux comme ils se nomment, contrôlent toujours, faute du château, au moins la capitale alors qu'une de leur armée fait son entrée.

Pour un conflit que certains estiment déjà gagné, la Provence est encore loin de retrouver la paix et aurait plutôt tendance à s'enfoncer inexorablement vers une guerre longue et coûteuse en vies, qu'elles soient françaises, provençales ou impériales.

Godgaby, pour l'AAP


Dernière édition par Ellisal de Marcossey le Jeu 18 Fév 2010 - 20:43, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ellisal de Marcossey
Admin
Ellisal de Marcossey


Messages : 904

Feuille de personnage
Localiation actuelle: Fribourg - Confédération Helvétique
Statut: Etudiant - Médecine
Age: 28 ans

Vendredi 12 février 1458 Empty
MessageSujet: Un premier bateau poitevin sort des chantiers de la Rochelle.   Vendredi 12 février 1458 Icon_minitimeSam 13 Fév 2010 - 0:58

Citation :
Un premier bateau poitevin sort des chantiers de la Rochelle.


La Rochelle (AAP) - Dans une annonce de du 25 janvier, le conseil comtal poitevin informait la population que les chantiers de la Rochelle venaient de finir le premier bateau Poitevin : Le Silverstaff en hommage à l'homme du même nom, actuel chef de port et ayant donné 3000 écus pour sa construction. Dans la soirée du 27, c'est-à-dire deux jours après, le bateau commandé par Choupi22 est sorti du port de la Rochelle afin de naviguer jusqu'en Guyenne.

Ainsi donc, en cette soirée du mercredi 27 janvier, une agitation inhabituelle gagne le port de la Rochelle. En effet, dans quelques instants, le premier bateau poitevin naviguera sur les flots bleus. L'équipage en est composé du capitaine Choupi22, lieutenant de l'ost poitevin, accompagné d'un de ses soldats, le marin Azzazelo et Xedar, reporter journalistique.

Un premier voyage en mer est souvent utile afin de voir tous les problèmes qui pourraient se poser lors de futures traversées, par conséquent, l'AAP l'a fait, bravant tous les dangers afin de voir ce que l'on peut faire et ne pas faire sur un bateau.
Tout d'abord, les marchands et surtout les marchandises parviennent-elles sur un bateau ? Le test a été fait, un page a été envoyé avec une liste des courses puis votre reporter a embarqué sur le bateau. Le résultat est accablant, le bateau parti, on attendait toujours notre nourriture.

Ainsi donc, pour vous lecteur, voilà un bon conseil, embarquer toujours avec votre nourriture et ne faites pas confiance aux marchands ou bien partez le ventre bien remplis.

C'est donc sans nourritures et sans boisson que commença la traversée pour notre reporter. Néanmoins, la beauté de l'eau filant sous le bateau et le calme sont tels que l'on en oublie vite ses besoins primaires, préférant vivre l'instant présent.

Hélas il ne dura qu'un moment, en effet, le bateau voguant vers le sud, nous tombions nez à nez avec une digue placée par un architecte qui n'avait pas dû penser que des bateaux pourraient un jour vouloir descendre au sud. Bref, il a fallu stopper le navire et la contourner. Notre capitaine pas préparer à cet obstacle dû effectuer plusieurs manoeuvres, qui causa ainsi notre premier retard.

Les heures qui suivirent cet incident se déroulèrent tranquillement.

Là ce déroule le deuxième test de votre reporter. En effet face à la faim il fallut remonter des vivres de la cale pour remplir le mess du bord et ainsi se remplir le ventre. Conclusion a été faites que remonter des marchandises se fait sans problème, un repas de qualité a pu être servis au mess. Le temps passant, nous avons fini par arriver dans l'estuaire de la Garonne. Du haut de la vigie nous apercevions au loin une ville, ne sachant pas si l'on se trouvait face à Blaye ou face à Bordeaux, après quelques recherches, il fut confirmé que nous nous trouvâmes devant Blaye. Et dans le même temps, inquiétude générale, aucune demande n'avait été faite pour avoir le droit d'accoster au port. Ce fut donc un véritable lâché de pigeons vers la Guyenne, à la recherche de cette autorisation. Après quelque échange de volatiles, le bateau à eu autorisation de s'amarrer aux quais. Privilège hélas inutile puisque l'on commençait à voir les structures du port, structures fort peu développé, ne se prêtant pas à l'amarrage de notre bateau. Décision fut donc prise de continuer notre navigation jusqu'à la capitale de la Guyenne : Bordeaux.

Mais nous avions une autorisation pour Blaye et pas pour Bordeaux ! Il nous fallut donc encore utiliser nos pigeons afin d'avoir ce précieux sésame, nécessaire à l'amarrage.

Les navigateurs avertis le seront peut-être mais bordeaux se trouve au fin fond de l'estuaire, sur la Garonne en elle-même. Et cela, notre équipage ne le savait pas, ainsi dans les derniers milles il a fallu naviguer prudemment, enfin nous arrivâmes, les dernières manoeuvres faites afin d'amarrer le bateau épuisant nos forces, nous préférâmes dormir sur le bateau et descendre le lendemain.

Le lendemain, c'est-à-dire le vendredi, la journée fut consacrée à notre débarquement, à celui des marchandises et à la tenu de menus travaux sur le bateau.
Le samedi matin nous eûmes droit à un accueil chaleureux du maire. Marqué par des discours des deux côtés. Ceci fait la journée de samedi était libre, nos trois voyageurs en profitant pour faire du touriste.

Et que trouve ton à Bordeaux ? Du bon vin, c'est là le plus agréable des tests effectués, notre reporter trouvant la rampe d'accès au bateau pas très large, il a voulu voir quelles sont les marchandises qui pouvaient y être embarquées. Ainsi donc, au soir, il revient au navire avec ses courses, deux gros tonneaux de vin de Bordeaux pour ne pas manquer de liquide en chemin. Notre reporter avait belle et bien raison, l'on ne pouvait les faire rentrer. C'est là qu'avoir un capitaine agréable prend tout son sens. Un autre vous aurez laissé tomber mais pas lui. Toute la nuit il l'occupa à agrandir la passerelle, c'est pourquoi, le dimanche matin notre reporter put voir que ces fûts pouvaient dorénavant grimper, ou plutôt rouler jusqu'au pont du bateau. Il s'agit ici de la troisième astuce, qui sera aussi la dernière : si vous avez des marchandises trop grosse ce n'est pas grave, votre capitaine agrandira l'accès au bateau et vous pourrez y faire rentrer tout (ou presque).

Nos deux tonneaux dans les cales. Un cri retentit : « Larguez les amarres ! ». Le bateau lève son encre, toute voile dehors il prit le chemin du retour.

Retour plus long que l'aller mais plus calme, sans incident notable, nos voyageurs se contentant d'apprécier le voyage.

Deux jours après, le 2 février au matin, le bateau s'amarre de nouveau au quai de la Rochelle, le premier voyage maritime du Poitou venait de s'achever...

Xedar pour l'AAP
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Vendredi 12 février 1458 Empty
MessageSujet: Re: Vendredi 12 février 1458   Vendredi 12 février 1458 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Vendredi 12 février 1458
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
[Renaissance Kingdoms] Village de Vyu en Sallaz :: Les coupures de presses de l'AAP :: 1458 :: Février 1458-
Sauter vers: