Ellisal de Marcossey Admin
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| Sujet: Lundi 1 février 1458 Lun 1 Fév 2010 - 21:51 | |
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La Bretagne réagit sur l'affaire de la pierre gasconne
Rennes (AAP) - La Bretagne a adressé sa réponse à la Gascogne suite aux accusations de cette dernière, affirmant que le duché breton recèlerait de la pierre issue du pillage de la Gascogne. Rappelons que suite à cette affaire, le régent gascon, Godgaby, avait déclaré l'interdiction pour tout Breton de pénétrer sur le territoire gascon et avait rompu toutes les relations diplomatiques avec la Bretagne, suite au refus de cette dernière de rendre la pierre en cause. Pour justifier ces décisions, le régent affirma que la Bretagne ne pouvait ne pas savoir que sa transaction de pierre était louche, dans la mesure où selon lui toute transaction de minerai avec une personne autre qu'un commissaire au commerce serait par nature suspecte. La transaction portant sur 300 pierres, dont 20 furent interceptées sur le marché en Guyenne.
Le Grand-duché armoricain avait reconnu la possibilité que la pierre achetée à un marchand, apparemment habituel, pouvait provenir de ce pillage, mais qu'il en attendait toujours la preuve. Ajoutant qu'il n'y avait rien d'anormal à ce qu'une personne privée possède elle-même du minerai et moquant au passage la prétendue ignorance en matière économique du sieur Godgaby. Le Grand Duc a ajouté que la Bretagne n'avait transgressé aucune loi française, avait agi en toute bonne foi et que « n'étant ni responsable du pillage de la Gascogne, ni de sa reconstruction, nous [les Bretons] n'avions donc pas à payer pour eux », afin de justifier le refus de la Bretagne de rendre la pierre qu'elle a acheté. Il qualifia par ailleurs les mesures prises par la Gascogne d'« excessives » et de « bêtes ».
Le Grand Duc s'en est ensuite pris, par courrier et par discours, au régent Godgaby, l'accusant d'instrumentaliser cet incident pour « faire plaisir à ses maîtres », à savoir « les parisiens ». Il faut savoir que l'implication personnelle de Godgaby dans la guerre surprise menée contre la Provence alors que la Bretagne, alliée de celle-ci, a très fermement ce conflit, a probablement contribué à la tension entre les deux dirigeants.
La Bretagne n'a pas, pourtant, décidé de prendre des mesures parallèles à celles adoptées par la Gascogne. Le Grand Duc, toujours affirme ainsi que « Nous pourrions réagir comme eux, en prenant des mesures contre les gascons et en pourrissant leur image. Nous ne nous y résoudrons pas. D'une part parce que le peuple gascon n'est pas responsable des gesticulations d'un gouvernant qui lui fut imposé et qu'il n'a pas choisi. D'autre part parce que ce serait s'abaisser que de prendre de telles mesures. »
Les relations seront donc glacées entre la Bretagne et la Gascogne, au moins jusqu'à l'élection d'un nouveau conseil. Il est aussi à envisager que la question gasconne apparaissent aux futures négociations du Mont Saint Michel, entre la France et la Bretagne, puisque cette dernière estime que les mesures prises par Godgaby violent l'article 10 du traité de paix, impliquant la libre circulation des personnes et des marchandises.
Le Kozh, pour l'AAP | |
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