[kap](Querelle de Constance et contentieux Comte en Suisse)
Sion ( AAP) - Le 1er décembre, une bonne vingtaine de soldats suisses du Valais sont entrés en campagne dans le Duché d'Augsbourg. Le Commandant Roedric, dit le Fléau, dirigeait la troupe, un vieux Renard ayant dix-huit campagnes à son actif en plus de sept ans d'ancienneté dans la Mesnie Hellequin, un natif du Languedoc comme l'autre officier supérieur avec qui il partageait le commandement dans cette opération, le Commandant Chevron, dit la Poutre, vingt-deux campagnes, vieilli sous le harnois, presque neuf ans d'ancienneté et parmi les Goupils de la première heure. Deux Languedociens qui se sont bien implantés en Confédération Helvétique mais qui n'ont pas perdu leur occitan, malgré cinq années dans le Berry, tout comme Sambre d'Hellequin, Prince du Valais et souverain du canton de Sion. "L'occitan es una lenga que m'agrado plan, es la vertad ! Macarel !" dit-on nébuleusement entre ces gens là. En même temps, on n'est guère dépaysé sur les terres valaisannes où il se parle l'arpitan, une sorte d'occitan piémontais montagnard, le plus souvent accompagné d'un ou deux verres de Génépi ou de liqueur d'échalote relevée au jus d'ail.
Mais revenons à nos brebis bavaroises. Le premier accrochage a eu lieu du côté de Schaffhausen le 7 décembre, en rase campagne. Il s'agissait d'éliminer des témoins de la chevauchée. L'objectif restait de donner l'assaut au campement de l'armée du Comte Palatin de Stromberg, Wolfram von Werte, situé devant les murs de Constance avant que celle-ci ne puisse s'organiser. "Le risque était que les guetteurs de Schaffhausen donnent l'alerte en voyant passer nos étendards mais surtout que des personnes puissent indiquer où nous étions exactement. La position de l'armée teutonne par rapport à la frontière était judicieuse, car elle lui donnait normalement un peu de temps pour se préparer à une attaque. La manœuvre a fonctionné pour nous car le lendemain, le 8 décembre, la charge des Renards n'a trouvé que peu de résistance et les quartiers d'hiver de la troupe du Comte Palatin furent rasés proprement," précise le condottiere sédunois. Wolfram, seul dans son armée, fut occis stricto sensu par les Suisses sans autre forme de procès.
Dara von Spinnenfels, Comtesse d'Hohenstoffeln et Régente de ce territoire, appela à la défense des villes et demanda à la population de rester enfermée chez elle et d'éviter de voyager. Elle appela également à l'aide le Royaume allemand pour qu'il lui envoie des troupes en renfort. Les coudées franches, les Suisses annexèrent une mine et les terres environnantes tout en donnant la chasse à ceux qui présentèrent imprudemment. "Les volontaires teutons se rassemblant à Freibourg, dans le Margraviat de Bade, des Sparte ayant aussi répondu à l'appel et venant de Franche Comté avec leur suite, notre armée est allée faire une petite incursion dans le Margraviat et a affronté des renforts vers Lörrach, il y a eu un assez gros accrochage le 11 décembre. On a poursuivi notre chasse le lendemain entre les territoires de Bade et d'Augsburg. Ensuite, comme le dispositif militaire allemand commençait à se mettre en place afin de nous couper la route du retour, on a bougé avant qu'ils puissent mettre en place leur stratégie. On a quitté les terres teutonnes vers le 14. " conclut Sambre d'Hellequin.
Au total, une douzaine d'adversaires sont tombés sous les coups des troupes du Valais, on ne déplore qu'une victime parmi les Suisses. L'armée du Comte Palatin Wolfram avait combattu la France ces derniers mois et elle était une des trois passées par Sion depuis la Savoie pour combattre les troupes sédunoises lorsque celles-ci revenaient de Pontarlier, l'été dernier. Un combat sanglant avait eu lieu devant les murs de la capitale du Valais et l'Ost des Renards avait été décimé.
Coucou Desbois pour l'AAP, agence Meuse, Saône & Rhône[/kap]